The Piri Reis map of 1513 contains notes written on the map in Turkish.

Cette page est la traduction par G.M. Loup d'une page en anglais à l'adresse : http://www.prep.mcneese.edu/engr/engr321/preis/notes.htm

La carte de Piri Reis de 1513 porte en marge
des notes écrites en Turc (alphabet arabe)

Les grandes lignes de la carte
 
La carte avec indexation des notes
 
La carte complète
 

Cliquer sur le nombre en chiffres romains ci-dessous pour voir la traduction
de la note correspondant à l'annotation en marge de la carte.

D'après The Oldest Map of America, par le Professeur Dr. Afet Inan. Ankara, 1954, pp. 28-34.

I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, X, XI, XII, XIII, XIV, XV, XVI, XVII, XVIII, XIX, XX, XXI, XXII, XXIII, XXIV


I.

On trouve une sorte de teinture rouge appelée vakami, que l'on ne remarque pas d'abord, car elle est cachée... Les montagnes contiennent de riches minerais ... Certains moutons ont une laine comme de la soie. (retour)

II.

Ce pays est habité. La population entière vit nue. (retour)

III.

Cette région est connue comme le vilayet d'Antilia. Elle se trouve du côté du couchant. Ils disent qu'on y trouve quatre sortes de perroquets, blancs, rouges, verts et noirs. Les gens mangent la viande des perroquets ; leurs coiffures sont entièrement faites de plumes de perroquets. On trouve une pierre à cette endroit. Elle ressemble à une pierre de touche noire. Les gens l'utilisent comme une hache. Elle est très dure.... j'ai vu cette pierre.
(Piri Reis écrit par ailleurs dans le "Bahriye" : "Dans les navires ennemis que nous avons capturés sur l'océan, nous avons trouvé une coiffe faite de ces plumes de perroquets, et aussi une pierre ressemblant à une pierre de touche.") (retour)

IV.

Cette carte fut dessinée par Piri Ibn Haji Mehmed, connu comme étant le neveu de Kemal Reis, à Gallipoli, au mois de muharrem de l'année 919 (entre le 9 mars et le 7 avril 1513) (retour)

V.

Cette partie explique comment ces rivages et ces îles furent découverts. Ces côtes sont appelées les rivages d'Antilia. Elles furent découvertes en l'an 896 du calendrier arabe. Mais il est raconté qu'un infidèle génois, nommé Colombo, est celui qui a découvert ces lieux. Par exemple, un livre tomba entre les mains de ce dit Colombo, et il y trouva écrit qu'à l'autre bout de la mer de l'Ouest (l'Atlantique), c'est à dire sur son rivage occidental, se trouvaient des côtes et des îles avec toutes sorte de métaux et aussi des pierres précieuses. Colombo, ayant étudié ce livre soigneusement, exposa ces affaires une par une au seigneur de Gènes et lui dit : "Allons, fournissez-moi deux navires, laissez-moi y partir et trouver ces lieux." Il lui fut répondu : "Oh homme sans profit, crois tu qu'une fin puisse se trouver à la mer de l'Ouest ? Elles se terminent dans des brumes obscures". Le susdit Colombo vit qu'il ne pouvait s'attendre à aucune aide des Génois, et il s'en alla trouver le Bey d'Espagne, et lui fit son récit en détail. Il lui fut répondu comme à Gènes. Colombo insista longtemps auprès de lui, et finalement le Bey d'Espagne lui donna deux navires, vit qu'ils étaient bien équipés, et lui dit : "Oh Colombo, si cela se trouve comme tu les dis, nous te ferons kapudan (amiral) de ce territoire." Colombo alla alors vers la Mer Occidentale. Feu Gazi Kemal avait un esclave espagnol. Cet esclave raconta à Kemal Reis qu'il avait été trois fois dans cette contrée avec Colombo. Il lui dit : "D'abord nous atteignîmes le détroit de Gibraltar, puis de là allâmes plein sud et ouest entre les deux (...). Ayant progressé pendant quatre mille miles, nous vîmes une île en face de nous, et progressivement les vagues se calmèrent, et l'étoile du nord - les marins sur leur compas disent encore l'étoile - petit à petit fut voilée et devint invisible, et il dit aussi que les étoiles dans cette région n'était pas disposées comme ici. Ils mirent l'ancre à l'île qu'ils avait vue plus tôt, la population de l'île vint à eux, lança des flèches sur eux et ne les laissèrent pas accoster et demander des informations. Les hommes et les femmes lançaient les flèches à la main. Les pointes de ces flèches étaient faites d'arêtes de poisson, et toute la population allait nue et aussi très (...). Voyant qu'ils ne pourraient pas accoster sur cette île, ils la contournèrent et de l'autre côté, ils virent un bateau. À leur vue, la bateau s'éloigna et ses occupants descendirent à terre. Les hommes de Colombo prirent ce bateau. Ils virent dedans de la chair humaine. Il se trouvait que ces gens étaient de cette peuplade qui allait d'île en île chasser les hommes pour les manger. Colombo vit une autre île, ils s'en approchèrent et vit qu'il s'y trouvait de grands serpents. Ils évitèrent d'y accoster et restèrent là dix-sept jours. Les gens de l'île virent qu'aucun mal ne leur venait de ce bateau, ils attrapèrent du poisson et le leur apporta dans leur petite chaloupe (filika). Les Espagnols étaient satisfait et leur donnèrent des colliers de verre. Un jour ils virent de l'or au bras d'une femme, ils prirent l'or et leur donnèrent les colliers. Des perles furent trouvées sur la plage de cette île, dans une crique profonde d'un ou deux brasses. Ils chargèrent aussi leurs navires de nombreux troncs d'arbre et prirent avec eux deux indigènes pour les apporter au Bey d'Espagne. Ils leur apprirent comment scier et reap et les convertirent à leur religion. Ils n'en avait aucune. Ils allaient nus et se couchaient comme les animaux. Maintenant ces régions ont été ouvertes à tous et sont devenues fameuses. Les noms qui marquent les lieux de ces îles et des côtes furent donnés par Colombo. Colombo était aussi un grand astronome. Les côtes et les îles sur cette cartes sont reprises de la carte de Colombo. (retour)

VI.

Cette section décrit de quelle façon cette carte a été dessinée. À cette époque personne ne possédait une carte comme celle-ci. La main de ce pauvre homme l'a tracée et maintenant elle existe. A partir d'environ vingt cartes et mappemondes - ces cartes avaient été dessinées à l'époque d'Alexandre, Seigneur des deux Cornes, qui montre le quart habité du monde ; les Arabes appellent ces cartes Jaferiye - des huit Jaferiye de cette sorte et une carte arabe de Hind, et à partir des cartes dessinées par les Portugais qui montrent les pays de Hind, Sind et de la Chine représentés géométriquement, et aussi d'une carte dessinée par Colombo dans la région de l'ouest d'où je l'ai extraite. En réduisant toutes ces cartes à l'échelle on arriva à cette forme finale. Aussi la présente carte est aussi correcte et fiable pour les Sept Mers que la cartes de nos contrée est considérée comme correcte et fiable par les marins. (retour)

VII.

Les infidèles portugais racontent que dans cette région le jour et la nuit sont au plus court de deux heures, et au plus long de vingt deux heures. Mais le jour est très chaud et il y a beaucoup de rosée la nuit. (retour)

VIII.

En faisant route vers le vilayet d'Hind, un navire portugais tomba sur des vents contraires venant de la côte. Le vent du rivage … le navire. Ayant été amené vers le Sud par la tempête, ils virent une côte en face d'eux et s'y dirigèrent. Ils virent que ces lieux offraient des bons endroits pour mouiller. Ils jetèrent l'ancre et allèrent vers la plage en canot. Ils virent des gens marcher, tous entièrement nus. Mais ceux-ci leurs lancèrent des flèches dont les pointes étaient faites d'arêtes de poissons. Ils séjournèrent huit jours dans cet endroit. Ils échangeaient avec ces gens par signes. Cet équipage vit ces contrées et en raconta… Sans aller jusqu'en Hind, ils retournèrent au Portugal où il révélèrent ces informations dès leur arrivée. Ils décrivirent ces rivages en détail… Ils les avaient découverts. (retour)

IX.

Et dans cette contrée il semble qu'il y aient des monstres à la crinière blanche, et aussi des bœufs à six cornes. Les Portugais infidèles l'ont représenté sur leurs cartes (...). (retour)

X.

Ce pays est étendu et désolé. Tout y est en ruine et on dit qu'il y a des serpents gigantesques. Pour cette raison les infidèles Portugais n'accostèrent pas sur ces côtes ; il est aussi dit qu'il y fait une chaleur torride. (retour)

XI.

Ces quatre navires sont des bateaux portugais. Leur forme est représentée. Ils ont navigué de la côté ouest jusqu'au point de l'Abyssinie (Habesh) afin d'atteindre l'Inde. Ils ont dit en direction de Chalice. La distance à travers ce golfe est de 4200 miles. (retour)

XII.

... sur cette côte une tour
... est cependant
... dans ce climat d'or
... prenant une corde
... on raconte qu'ils mesurèrent
{note : le fait que la moitié de chacune de ces lignes manque est la preuve la plus claire que la carte a été pliée en deux.} (retour)

XIII.

Et un kuke (navire) Génois venant des Flandres fut pris dans une tempête. Bloqué par la tempête il vint vers ces îles, et c'est de cette manière qu'elles furent connues. (retour)

XIV.

Il est dit que dans les temps anciens un prêtre nommé Sanvolrandan (Saint Brandan) voyagea sur les sept mers. Il échoua sur ce poisson. Ils crurent que c'était la terre ferme et allumèrent un feu sur ce poisson, et lorsque son dos se mit à brûler le poisson plongea sous l'eau, ils rembarquèrent sur leurs canots et rejoignirent le navire. Cet événement n'est pas raconté par les Portugais infidèles. Il provient de l'ancienne Mappae Mundi. (retour)

XV.

Ils donnèrent à ces petites îles le noms de Undizi Vergine. C'est à dire les Onze Vierges. (retour)

XVI.

Ils appellent cette île l'île d'Antilia. Il y a beaucoup de monstres et de perroquets, et beaucoup d'arbres. Elle n'est pas habitée. (retour)

XVII.

Cet équipage fut amené à ces rivages par une tempête et y resta… Son nom est Nicola di Giuvan. Sur sa carte il est écrit que dans les rivières que l'on y voit se trouve beaucoup d'or. Lorsque l'eau diminue ils extraient beaucoup de poudre d'or du sable. Sur leur carte (...) (retour)

XVIII.

C'est le navire portugais qui essuya une tempête et vint à cette terre. Les détails sont écrit au bord de la présente carte (8) (retour)

XIX.

Les infidèles Portugais ne vont pas à l'ouest de ce point. Tout ce côté appartient à l'Espagne. Ils ont passé un accord par lequel une ligne de deux milles miles vers le côté ouest du détroit de Gibraltar doit être considéré comme la frontière. Les Portugais ne la traverse pas vers ce côté mais le côté Hind et la partie sud leur appartiennent. (retour)

XX.

Et cette caravelle qui a essuyé une tempête arriva sur cette île. Ce navigateur était Nicola Giuvan. Et sur cette île se trouvent beaucoup de boeufs à une seule corne. Pour cette raison ils appellent cette île Isle der Vacca, ce qui veut dire l'Île des Boeufs (retour)

XXI.

L'amiral de cette caravelle est Messir Anton le Génois, mais il a grandit au Portugal. On jour cette caravelle essuya une tempête et arriva sur cette île. Il y trouva beaucoup de gingembre et écrivit au sujet de ces îles. (retour)

XXII.

Cette mer est appelée la Mer de l'Ouest, mais les marins français l'appellent la mer d'Espagne. Jusqu'à maintenant on la connaissait sous ces noms, mais Colombo, qui franchit cette mer et fit que ces îles furent connues, et aussi les Portugais, infidèles qui ont ouvert la région de Hind, se sont mis d'accord pour donner à cette mer un nouveau nom. Il lui ont donné le nom d'Avo Sano (Oceano), c'est à dire "oeuf frais". Avant on croyait que la mer n'avait ni fin ni limite, et qu'à l'autre bout se trouvait l'obscurité. Maintenant ils ont vu que cette mer est bordée par une côte; et, comme elle est comme un lac, l'ont appelée Ovo Sano. (retour)

XXIII.

À cet endroit se trouvent des boeufs à une seule corne, et aussi des monstres de cette forme. (retour)

XXIV.

Ces monstres font sept spans de long. Leurs yeux sont écartés d'un span. Mais ils sont inoffensifs. (retour)