L'article de La Tribune de Montélimar du 30 août 2001

25 août / Barjavel à l'honneur dans sa ville natale

 

Ce n'était pas les grands rassemblements du corso ou de la fête du chien, mais la complicité fervente de quelques dizaines de fidèles qui ont lu et aimé l'écrivain ou qui s'apprêtent à le faire et qui se sont retrouvés aux différentes animations de la journée Barjavel.

Un homme de plume aux multiples facettes
Surtout connu pour son oeuvre romanesque, René Barjavel fut d'abord journaliste et devint également parolier de chansons populaires et dialoguiste de films. C'est ce que rappelait l'exposition organisée dans le sous-sol de l'Hôtel de ville, salle Barjavel précisément. On y remarquait une affiche du film Don Camillo et quelques partitions de chansons écrites pour André Claveau.

Dans la matinée, Jean Laget a conduit une cinquantaine de personnes sur le circuit Barjavel, à travers Nyons : Le fournil Barjavel, la maison Achard, l'école primaire et le collège, le quartier Rieux où il passait ses vacances et dont il disait "Les Rieux étaient mon paradis", la maison de César Paget, son grand oncle maternel.
 

Pages choisies

Tandis que la promenade s'achevait, Mariano Macipe, artisan à Nyons et Nathalie Fert-Rifaï, antiquaire et membre du conseil municipal prenaient place sur le perron de l'Hôtel de ville devant un bureau d'écolier, pour prêter leur voix à l'écrivain, donnant lecture de quelques pages extraites de ses oeuvres les plus célèbres : La charrette bleue, Ravage, Les chemins de Katmandou... La médiathèque avait organisé un jeu-concours "Barjavel, de Nyons au Paradis", comportant des questions sur l'écrivain et la ville. Le premier prix a été remis à Mme Pitaud, de Nyons. A l'issue des lectures et de la remise des prix, le public a eu droit à des rafraîchissements et à des petits pains (Barjavel était fils de boulanger).


 

Les charrettes bleues

On a vu beaucoup de charrettes bleues à Nyons, en ce 25 août. Il paraît que l'authentique était exposée devant le musée de l'Olivier, place Olivier de Serres. C'est là qu'était stationné, le 25 août, un camion-expo venu de la Chambre de commerce grecque de Kalamata. La délégation grecque parcourt le bassin méditerranéen pour recenser les musées de l'olivier et relever tous les aspects culturels liés à cette noble production agricole. Elle a donc fait tout naturellement une étape dans le pays nyonsais et Pierre Combes lui a rendu visite, n'excluant pas l'idée de se rendre à son tour en Grèce.

Cour Roumanille, à l'ombre du platane évoqué par Barjavel dans l'un de ses ouvrages, l'écrivain Simone Chamoux a animé un café littéraire. Elle a elle-même parlé de certains lieus décrits par le romancier et qui se situent à Nyons ou que la ville et ses environs ont pu lui inspirer. Aline Clier a donné lecture de quelques pages choisies. Jacques Hilaire, architecte, a rendu compte de ses recherches sur ce que pourrait être un "espace" dédié à Barjavel et correspondant aux conceptions architecturales qui semblent découler des multiples allusions relevées dans ses romans. Barjavel détestait Le Corbusier, aimait la végétation, affectionnait la sphère...

Barjaweb

En troisième partie du café littéraire. Pierre Creveuil a donné envie à ceux qui aiment Barjavel de consulter le site internet qu'il a contribué à mettre en place. Si vous pouvez avoir accès à un ordinateur ouvert sur internet, composez le code : barjaweb.free.fr (tout en minuscules, pas de point après fr).


Fin de journée en chansons

Toujours sous le platane de la cour Roumanille, dans la soirée, les fidèles de Barjavel ont écouté des chansons créées dans les années 1912 à 1954. Elles étaient interprétées par Hervé Arnaud, accompagné à l'accordéon par Jeanne-Marie Aubert, tous deux venus de Lyon. Le public a chanté avec eux Etoile des neiges et La java bleue.
Hervé et Jeanne-Marie ont terminé la soirée au Kiosque, place de la République, en écoutant le karaoké, mais sans y participer. Ils avaient déjà donné.

  Marc