Orion Commando Spatial

Présentation de la série dans Télé 7 Jours n° 364 du 13 mars 1967, pp 44-45


Eliot Ness et ses compagnons s'en vont...

Les "Incorruptibles de l'espace"
prennent la relève

L'Orion décolle de sa base sous-marine...

Palace volant de cent cinquante mètres de diamètre, le vaisseau spatial « Orion »,
commandant Mac Lane (joué par Dietmar Schonherr).
Vitesse de croisière : 340 km/seconde.

VENUS, Mars, Mercure ont changé de formes, ce ne sont plus des dieux, ni même des champs d'expériences réservés à des savants cachés derrière l'énorme monocle de leur télescope. Ils sont descendus dans la rue avec les livres de science-fiction et les bandes dessinées. Les enfants d'aujourd'hui s'identifient tout naturellement aux piétons de l'espace, Il n'est plus nécessaire de fermer les yeux pour imaginer l'an 3000 : journaux, livres et films de cinéma bâtissent et fixent nos rêves en des images concrètes scientifiquement étudiées

C'est donc tout naturel que la Télévision nous convie, à partir de ce soir, à suivre « Commando spatial » ou « La Fantatique aventure du vaisseau Orion ». Dès le départ, les héros de ce nouveau feuilleton, qui comportera sept épisodes de cinquante-cinq minutes, partiront à « L'Attaque de lespace ».

Pour nous permettre suivre les aventures intestellaires de ces héros, la Télévision française n'a reculé devant aucun sacrifice. Les crédits qu'elle a alloués à cette première série sont en effet les plus Importants qu'elle ait jamais accordés pour aucune autre émission. En coproduction avec une firme allemande, sa participation est de 20 % du budget total, celle de la maison de production munichoise étant de 80 %. Mais le prix de cette superproduction se chiffre par centaines de millions d'anciens francs ! La construction des décors a coûté plus de cent millions, le seul vaisseau spatial une trentaine, les autres décors soixante-dix et les « trucages » quatre-vingt-cinq...

L'architecte de la firme allemande qui a conçu ces décors a travaillé pendant près d'un an avec une dizaine de collaborateurs pour coordonner les idées et les suggestions de tous et donner une forme définitive à ce vaisseau spatial qui se propulse dans la galaxie, en l'an 3000, à la vitesse fabuleuse de la lumière : 300 000 km/seconde. Les douze cents employés et ouvriers de la firme allemande, représentant tous les corps de métier : de la menuiserie aux laboratoires-couleurs, ont, eux aussi, participé pendant un an complet à cette production.

Le vaisseau spatial Orion a été construit « grandeur nature », à Munich, sur l'un des plateaux des studios les plus vastes d'Europe. L'Orion a une forme circulaire de 150 mètres de diamètre. Sa hauteur maximum est de 32 mètres. Il est équipé d'un poste de commande qui constitue une île flottante à l'intérieur du vaisseau lui-même. Ce poste comporte la machinerie, six cabines pour l'équipage, des réservoirs hydrauliques, des chambres froides de repos qui servent de postes d'atterrissage sur les blocs de météorites et un poste de combat.

Du fond de la mer au fond des cieux

En plus de l'Orion, il a fallu construire des bungalows sous-marins, des amphithéâtres, les bureaux du service de sécurité galactique, des stations interplanétaires, des tours de contrôles, etc.

Quant aux « trucages », ils constituent le clou de cette superproduction. Le vaisseau spatial doit s'élever du fond de la mer et parcourir l'espace interstellaire. Les techniciens ont eu à représenter des tempêtes de particules lumineuses, des véhicules spatiaux entraînés dans des champs magnétiques, des planètes et des astéroïdes étranges, des robots accomplissant d'étonnantes performances, des navires sidéraux se consumant, la surface de la Terre se désagrégeant à la seconde, au cours de l'attaque d'un autre peuple interstellaire...

Ainsi, tous les moyens artistiques et techniques ont été mis à la disposition de ceux qui succéderont sur nos écrans à Eliot Ness et à ses valeureux compagnons. Ce sont les héros de demain : « Les Incorruptibles de l'espace ».

Stéphane EPIN.
 




Aux commandes de l'Orion : M. Beaumonsieur
Depuis que les téléspectateurs allemands, autrichiens et suisses ont vu sur leur écran le héros des aventures du vaisseau spatial Orion, le commandant Mac Lane, risque-tout séduisant qui surmonte tous les périls, l'acteur allemand Dietmar Schonherr (notre photo), qui incarne ce héros, reçoit plus de cent lettres d'admiratrices et d'admirateurs par jour. Mais la plus touchante qu'il ait reçue est celle d'un petit garçon de huit ans qui lui dit :
- J'espère être bientôt assez grand pour rejoindre votre équipage.
Schönherr, dont la nom se traduit littéralement, en français, par «Beaumonsieur», parle impeccablement notre langue. Il nous a confié que le tournage de ces sept épisodes lui a donné plus de mal que le tournage de cinq films ordinaires.