Le sommet du quartier des forts est dominé par la Tour Randonne, ancienne tour des fortifications.
Depuis sa transformation entreprise par un prêtre dynamique en 1862, elle abrite la minuscule
Chapelle Notre Dame du Bon Secours consacrée en 1864 : le sanctuaire richement décoré
ne contient que deux chaises. Sa silhouette autrefois carrée fut surmontée d'une dentelle de
pierre qui sert de trône à la statue de Notre Dame. Dominant la ville,elle se voit de loin
lorsque l'on approche de Nyons et est remarquablement mise en valeur par l'éclairage du couchant
et, la nuit, par une mise en lumière qui la fait se dresser vers les étoiles.
|
René Barjavel est né rue Gambetta, dans la boulangerie familiale. Cette
boulangerie existe toujours, mais ses propriétaires ne sont plus des Barjavel depuis le départ d'Henri, père de René,
comme l'auteur lui-même en fait état dans « La Charrette bleue »
{ voir l'extrait }.
Cependant, notre auteur est mis en valeur par le boulanger actuel, un panneau
placé à l'entrée de la rue (en face l'emplacement de l'atelier d'Illy) indique "l'ancien fournil de
Barjavel" (bien que René lui-même n'a jamais été vraiment boulanger).
Sur la maison elle-même, entre la porte d'entrée et la fenêtre de la chambre où naquit
l'auteur, et dont le volet, toujours présent, fut percé d'un coup de baïonnette en 1918
{ voir l'extrait
et voir le volet },
une plaque commémorative honore la mémoire de l'enfant du pays
{ voir }
|
|
Plus tard, devenu écrivain confirmé, Barjavel aimait revenir à Nyons, se promener dans les ruelles de son enfance, et retrouver la boulangerie de ses parents. |
 |
|
 |
L'auteur retrouve son pays natal | | Devant la boulangerie, rue Gambetta |
Ce plan récent du centre de Nyons autour de la Place de la République, ancien cimetière
{ voir l'extrait },
permet de situer les emplacements
d'évènements de l'enfance de l'auteur qu'il rapporte dans « La Charrette Bleue » *
|
 |
De l'autre côté de l'avenue Paul Laurens (en face de l'ouverture de l'avenue Gambetta)
se situe l'emplacement de la forge d'Illy, là où fut construite la charrette bleue, terminée ce terrible jeudi
d'été 1920 par le cerclage de fer de ses roues, récit qui constitue la trame du livre
{ voir l'extrait }.
A cet endroit se trouve maintenant l'Université Populaire. Toutefois, non loin (rue du 4 septembre, parallèle à la rue Gambetta) se trouve un immeuble dénommé résidence de l'Ancienne Forge dont le nom commémore l'activité.
|
Les sites évoqués par l'auteur à l'occasion d'évènements typiques d'une époque révolue ont bien changé à présent, ne serait-ce que par
l'omniprésence des automobiles en circulation - le centre-ville de Nyons est le carrefour irradiant vers les quatre coins de la Drôme -
mais aussi en stationnement, les rues étroites de la vieille ville ayant amené la municipalité à aménager les places (de la République,
de la Libération, du Dr Bourdongle), en espaces de stationnement.
Avec nostalgie, on se replongera dans la vision qui était celle du jeune René au début du siècle
|
|
La place Carnot *, maintenant place du Docteur Bourdongle, est bordée d'arcades ombragées et fraîches qui rappellent celles de la Place des Vosges de Paris. Ce style de place se rencontre dans d'autres bourgades de cette région, en particulier à Buis-les-Baronnies, à trente kilomètres au sud de Nyons
{ voir }.
Des petites boutiques, en particulier d'artisans, d'antiquaires, de livres anciens, et quelques restaurants accueillants, lui gardent une atmosphère paisible.
C'est là que se tenait, une fois par an, le marché au cocons.
{ voir l'extrait }.
À présent s'y tient chaque jeudi un marché provençal coloré et animé
{ voir }.
|
L'ancien Champ de Mars s'appelle à présent Place de la Libération.
C'est le véritable "centre ville" de Nyons, qui était au début du iècle un terrain de promenades planté de platanes.
Les platanes sont toujours là, mais la partie "sud" (en face le cinéma l'Arlequin, sous l"avenue Paul Laurens) est maintenant essentiellement transformée en parking.
|
|

Vue actuelle du rond point de la Place de la Libération. La rue ouvrant à droite du Café de la Bourse donne sur la Place Carnot.
La voie dans l'axe de la vue est le Draye de Mayne qui monte vers la Mairie et, plus loin, le Collège René Barjavel.
|
En s'éloignant du centre ville vers l'ouest, remontant l'avenue Paul Laurens, on atteint
l'ancienne gare de voyageurs (maintenant bureaux de la sous-préfecture),
chargée d'émotion pendant la guerre de 1914-1918 avec l'arrivée des permissionnaires
ou des blessés - ou leur départ pour le front.
{ voir l'extrait }.
Cette gare était le terminus de la ligne locale Pierrelatte-Nyons, qui fut construite
durant la dernière décennie du XIXème siècle pour accompagner le début du tourisme et permettre le transport des marchandises récoltés en Provence en raccordant la région à la ligne Paris-Lyon-Marseille
{ voir l'extrait }.
( voir aussi cette page du lycée de Valréas )
|
 |
Continuant encore plus loin dans cette direction, en suivant l'avenue de Venterol, on sort de l'agglomération principale, et, après avoir traversé le Pont de Sauve,
on arrive au pied du chemin des immortelles, assez pentu, qui conduit à la Grange, ferme du grand-père maternel de René, Paul Paget.
{ voir l'extrait }.
En amont, sur la colline, se trouve la source qui fut aménagée par le grand-père maternel de l'auteur
dans une petite caverne qu'il creusa lui-même
{ lire le récit }.
Cette même source a servi de modèle pour celle de Saint Sauveur du Désert décrite dans Tarendol, mais dont la présentation est mêlée à des détails de situations qui sont ceux de la fontaine du village de Tarendol que nous verrons dans la deuxième partie de la promenade.
{ lire le récit dans Tarendol }.
|
Une autre visite plus touristique permettra de découvrir des attraits fort intéressants de la ville : les moulins à huile, les vieux moulins, le jardin des arômes et des plantes, la distillerie de Lavande et Plantes aromatiques, le Musée de l’Olivier, le musée archéologique...
À présent, avant de prendre la route vers Les Rieux puis Tarendol, imaginons-nous la ville... faute de la voir.
Les Rieux
Les Rieux étaient mon paradis. Je n'y trouvais aucun enfant de mon âge pour jouer avec moi, mais je n'avais besoin de personne. Je passais mes journées à décourvir les trésors du royaume. La plus grande richesse était l'eau.
(La Charrette bleue, p. 171 de l'édition originale) |
Les Rieux sont un groupe d'habitations, qui constituent un hameau étendu, occupant une vallée fraiche, parce qu'humide (rieu signifie rivière) situé à l'écart de Nyons.
Après avoir franchi le Pont Romain, on traverse le quartier du Four à Chaux au pied de la Citadelle, puis on quitte la route principale (que l'on prendra pour se rendre à Tarendol) en montant la route des Guards.
En continuant encore plus haut, la route conduit à un remarquable point de vue dominant le vallon avec la ville de Nyons au delà et derrière la colline dont l'escarpement constitue la Citadelle.
|
Le vallon des Rieux vu du haut * (la ferme de Gérard Paget au bord de la route) |
Mais prenons la route vers Sainte Jalle, et dirigeons-nous maintenant vers Tarendol où reposent l'écrivain et des membres de sa famille.
(le visiteur "pressé" pourra aussi entamer directement la visite aux châteaux anciens de la Drôme provençale)
|
AVIS DES VISITEURS
Éblouie par ce site, cette région que je connais fort peu mais que mes ancêtres ont parcouru sans doute à pied, à dos de mulets ; une partie
était originaire de Montauban pour s'installer à Orange où ils se sont alliés à des familles orangeoises. Dans ces ancêtres d'Orange,
j'en ai une qui s'appelait Barjavel et dont les parents se sont mariés à Orange en 1701 ;
j'ai déjà cherché mais jamais trouvé une généalogie de René Barjavel et il
me plairait bien de savoir s'il en existe une.
Je ne connais presque pas cette région mais déjà ce site me l'a faite apprécier et c'est merveilleux.
Je n'ai pas encore lu tous les textes qui s'y trouvent mais cela ne saurait tarder.
En attendant, merci pour ce voyage.
Josette, Nancy - 14 août 2001
Je signale à Josette qu'une telle généalogie existe, Mme Chamoux, écrivain de Nyons, y a travaillé.
Avec sa permission, des éléments ont été présentés sur le barjaweb dans la section (biographie).
Ce ne sera pas une critique mais de vifs compliments pour le travail dont vous
nous faites bénéficier.
Je m'arrête de temps en temps à NYONS (hôtel la Caravelle) mais j'ignorais jusqu'à ce
jour les attaches que René Barjavel avaient avec cette ville.
Or la lecture de cet auteur a représenté pour moi des heures délicieuses, donc une grande
reconnaissance à René Barjavel malheureusement assez oublié maintenant.
Mais que fait l'Office de Tourisme de NYONS ?
Merci encore pour votre travail
C.L, Tour - 8 septembre 2001
J'ai pu apprendre à C.L. que l'Office de Tourisme et la Municipalité de Nyons ont organisé en 2000 et en 2001 la Journée Barjavel, le dernier samedi d'août, et
mes collaborateurs y ont assisté en 2001, et même participé... : voir la présentation de la journée).
J'ai fait de belles randonnées à pied sur la Montagne d'Essaillon et celle de Garde Grosse
au printemps de cette année. C'est un endroit magnifique.
Libaax, Lille - 30 octobre 2005
Vous aussi, faites partager, par l'intermédiaire du barjaweb, votre opinion sur cette promenade dans la Drôme provençale sur les pas de l'auteur.
COPYRIGHTS
- Le texte du roman « Tarendol » est © Éd Denoël, 1946.
- Le texte de « La Charrette bleue » est © Éd Denoël, 1980.
- Les photographies en couleurs sont de G.M. Loup ou bien des cartes postales locales
- Les cartes postales anciennes appartiennent à la collection de G.M. Loup
- Les photographies en noir et blanc montrant l'auteur sont extraites du dossier-interview de l'édition Le Tallandier
de « La Charrette bleue »
- Le plan du centre ville de Nyons est extrait du dépliant-guide fourni gracieusement par l'Office du Tourisme de la ville.
- Tout ce qui n'est pas mentionné ci-avant est © G.M. Loup.
|
|