RAVAGE, inspiration d'autres œuvres...

ou du moins au croisement d'un genre ou de préoccupations

S'insérant dans une lignée de romans (post-)apocalyptiques dont il marque le renouveau dans la littérature de Science-Fiction française, Ravage fut précédé de ceux évoqués dans la section "genèse" de la page précédente, et fut ensuite accompagné de romans et nouvelles sur un thème similaire, bien que l'idée de catastophe résultant de la disparition de l'électricité ne fut apparement jamais reprise. Le visiteur intéressé se reportera d'excellentes études et listes thématiques sur ce sujet, dont je citerai en particulier  :
voir cette page ]
  • L'anthologie « Histoires de survivants », (Livre de poche n°3776) dont la préface de Démètre Ioakimidis donne un éclairage circulaire du thème en particulier sous des aspects théoriques littéraires ("Qui donc est le narrateur d'une histoire de fin du monde ?...")

  • L'anthologie « Histoires de fins du monde », (Livre de poche n°3767) contient 18 nouvelles d'auteurs anglo-saxons, qui sont autant de récits de fictions cataclysmiques ou post-cataclysmiques qui balayent largement la palette des situations dramatiques dont Ravage a été l'un des "initiateurs". Bien que de qualité inégale (impression d'ailleurs subjective), on les lira avec intérêt.
    La préface de Jacques Goimard présente le thème et le re-situe dans la lignée de L.Allorge et bien sûr de Ravage.

Deux couvertures du livre
  • Le numéro 8 de janvier 2000 de la revue « Science Fiction magazine », comportant un dossier et des interviews consacrés à ce thème qui était d'actualité à cette période de résurgence active des craintes millénaristes auxquelles je reviendrais.

On notera à nouveau que l'originalité de Ravage dans le choix des causes de la catastrophe reste unique, et que la confusion est fréquente faisant de Ravage un roman "après la guerre". La plupart des romans post-catastrophiques se situent en effet après un conflit, dont l'importance potentielle au niveau planétaire fut une des révèlations d'Hiroshima (quoique quelques romans d'avant 1939 fassent état de "bombes absolues" avec une prévision étonnantes : The World set free (H.G. Wells, 1914) et La Fin d'Atlantis (Jean Carrère, 1926). Avant la seconde guerre mondiale les catastrophes ultimes étaient essentiellement des phénomènes astronomiques (collisions planétaires, nuages interstellaires...)

La reconstruction du monde après une catastrophe ayant bouleversé la planète et rendues complètement inappropriées les structures antérieures de la Société est bien l'élément clé de l'affiliation de tels romans à Ravage. "Faire table rase du passé" présente en effet une situation particulièrement intéressante pour l'écrivain souhaitant y inclure sa vision du monde en permettant reconstruction sur un sol neuf, tant au sens propre qu'au figuré...

Parmi ces nombreux romans, certains présentent donc des affinités plus marquées avec l'œuvre de Barjavel :

  • « Le vent de nulle part » et « Sécheresse » de James Ballard : voir des présentations ici ] et ici ]
  • « Terres brûlées » ("Beyond the burning lands") de John Christopher (1971) (voir un site sur l'auteur ] et une page sur ce roman ]
  • Une mention spéciale va au roman « Malevil » de Robert Merle (Éd. Gallimard, 1972, Folio n° 1444), L'histoire est en fait "aussi" imaginée après une guerre atomique totale, dont des petits groupes de survivants tentent de reconstituer des ilots de civilisations pas forcément compatibles. voir une présentation ] De ce roman a été tiré en 1980 un film assez prenant réalisé par Christian de Chalonge (avec Jacques Dutronc, Michel Serrault, Jean-Louis Tritignant et Jacques Villeret), mais duquel R. Merle demanda que son nom soit retiré du générique, considérant que la fin du film, très différente de celle du roman, en dénaturait l'esprit. On pourra voir : une page sur ce film ]

 
  • « La Fin du rêve » de l'américain Philip Wylie (1902-1971), roman paru postérieurement à la mort de son auteur (1972 pour l'édition anglaise, 1976 pour la traduction française aux Éditions Opta - collection Anti-Mondes, avec une préface de John Brunner). Le récit violent, parfois ambigu, de la fin de la civilisation dans les dernières années du vingtième siècle, amenée par vagues successives de catastrophes à la fois horrible et inéluctables causée par la folie humaine d'exploitation à outrance de la planète. Une petite société, parmi les quelques milliers de survivants, tente de reconstituer une civilisation scientifique mais non technique et les récits constituant le roman en constituent en quelque sorte le journal de bord.
Cliquer pour voir la couverture agrandie et son verso

Un jour, peut-être, des archéologues venus de quelque autre planète auront-ils l'idée d'ériger un monument commémoratif à notre disparition. Si tel est le cas, ils ne sauraient choisir meilleur épitaphe que celle-ci :
    Ci-git une race capable de pensée, mais trop paresseuse pour être allée au bout de sa pensée.
(Début de la préface de J. Brunner)

  • « Les Jardins du désert », du romancier belge Charles Bertin (1980), raconte les péripéties d'une micro-civilisation patriarcale, seule survivante d'un cataclysme nucléaire du XXIème siècle et qui s'est reconstruite sur une base similaire à celle de François Deschamps. Le récit est narré par le chef temporel et spirituel alors que son autorité se trouve remise en question par des complications environnementales et une contestation sociale. (voir le texte au dos du livre)
Cliquer pour voir le texte de présentation au dos
  • « 2020 Big Bang sur la Terre », d'Alain Sillard (paru fin 2001) reprend curieusement le même thème et le même scénario que Ravage. Mais dans « 2020 Big Bang sur la Terre » l'intérêt pour l'intrigue risque de diminuer du fait de certains aspects qui puvent sembler "convenus" de l'intrigue, et aussi parce que l'explication du phénomène est révélée, associée à des événements ad-hoc qui ont permis d'en atténuer les dégats.
    On pourrait être tenté de parler de plagiat, mais l'apparentement des thèmes est à mettre sur le compte du hasard, ou plutôt d'un courant de pensée similaire. En effet, l'auteur lui-même m'a indiqué personnellement qu'il n'avait pas lu Ravage :

Plusieurs personnes, dont des critiques littéraires, ont réagi à la lecture de "2020 Big Bang sur la terre" en faisant référence au roman de Barjavel "Ravage". Ce qui m'a fait regretter de ne pas avoir lu cet ouvrage avant d'écrire mon roman. Il est clair que, pour toute personne un tant soit peu dotée de sensibilité, la tentation est parfois grande de dire "on efface tout et on recommence" ; aussi n'est-il pas étonnant que, régulièrement, s'élèvent des voix et notamment sous une forme littéraire, pour provoquer la "destruction salvatrice" de ce monde devenu absurde. René Barjavel a prouvé, avec le talent qu'on lui connaît, que la sensibilité n'était pas l'apanage des faibles. Avec Ravage, que je répète ne pas avoir lu (mais cela ne saurait tarder...), il participe de ce processus (en précurseur, qui plus est), même si ses motivations ne sont pas nécessairement similaires aux miennes. Pour moi, une des manières de remettre les pendules à l'heure dans cette fin de civilisation était de provoquer la destruction irréversible de l'électronique et de réfléchir sur ce que cela provoquerait pour l'Homme. Mon livre s'articule sur ce point de départ. j'envisage de lui donner une suite, qui porterait, cette fois, sur le pouvoir, dans un monde issu de celui que l'ai commencé à reconstuire dans 2020.
Alors, si le bon roi René a déjà écrit lui aussi là-dessus, merci de me le faire savoir !
 


FILMS

La notion de « grand spectacle à sensation(s) » inhérente à ce thème en fait un sujet de prédilection pour les adaptations cinématographiques à gros budgets - et à grands renforts de trucages.
Les plus notoires sont indéniablement :

Des réalisations d'amateurs ou semi-professionnels directement inspirées du roman ont aussi vu le jour, et m'ont ainsi été présentés : ul style="text-align:justify; margin-top:.5em;margin-left:5%">

  • Un moyen métrage réalisé par Mme Catherine Rosso
  • Un court métrage en séquences d'images fixes avec voix off réalisé en 2010 par M. Pierre-Olivier Koehrer et présenté à différents festivals, dont "La longue soirée du court" à Montréal (février 2011). Il a de plus gagné le concours français “Du Cinéma à l'envers” [ http://www.cinemalenvers.com/index.php ]. On pourra le voir présenté (ici).

    (De nombreux autres films post-apocalytiques ont été réalisés, et le seront encore. N'hésitez pas à m'écrire pour m'indiquer des films pouvant se rattacher à la thématique de Ravage - merci !)


    PROSPECTIVES

    De manière plus intéressante et moins connue, le développement de l'avertissement à la civilisation moderne qui constitue l'un des messages de Ravage a fait l'objet d'une étude de l'ingénieur et spécialiste des systèmes Roberto Vacca dans son ouvrage « Demain le Moyen-Âge », paru sous le titre original « Il Medioevo Prossimo Venturo - la degradazione dei grandi sistemi » en 1971, et traduit en français en 1973 (Éd. Albin Michel)

    Demain le Moyen-Âge


    sur Roberto VACCA
  • son site web ]
  • un article ] sur la crise de l'énergie
  • Quelques { extraits de Demain le Moyen-Âge }
    Roberto Vacca
  • Selon l'auteur, nul besoin de faire appel à un quelconque phénomène physique ou surnaturel pour provoquer un effondrement d'au moins certains aspects de la civilisation moderne : la complexité croissante des systèmes imbriqués qui la composent constitue à elle seule une menace imparable, et si R.Vacca ne définit pas clairement d'échéance pour le déclenchement du collapsus, c'est parce que la fragilité croissante pourrait rendre celui-ci dépendant d'une conjonction d'évènements de faible importance pris indépendament, mais provoquant une "réaction en chaîne" brutale. Si R.Vacca ne se réfère pas explicitement à Ravage, certaines scènes prospectives décrites dans le chapitre 10 de l'étude en sont des échos indéniables (on rappellera que Ravage fut traduit en italien sous le titre « Diluvio di fuoco » en 1957, Collana Urania n°156, Editrice Mondadori). Roberto Vacca, en plus de ses écrits universitaires, est aussi écrivain de Science-Fiction. Il écrivit sur l'idée de « Demain le Moyen-Âge », un roman appartenant à ce genre, « La mort de Mégalopolis »

    Dans un domaine plus technique, des physiciens se sont inquiétés des conséquences électromagnétiques qu'aurait l'explosion d'une bombe nucléaire à haute altitude, ne détruisant rien par elle-même, mais provoquant un rayonnement très intense sur tout le spectre qui induirait des courants au sol porovuant la mise hors service de tous les appareils électriques du territoire situé au dessous (c'est précisément le thème du roman « 2020 Big Bang sur la Terre » mentionné plus haut). On verra une étude présentant le phénomène EMP (en anglais) sur le site  : http://discoveringmontana.com/DMA/des/Nuclear.htm#Nuclear ], et un article bien documenté sur la page http://www.heartsongs.org/Pulse/ ]. L'arme elle-même est dénommée e(lectromagnetic) bomb dans l'article http://www.airpower.maxwell.af.mil/airchronicles/kopp/apjemp.html ]

     


    Réalisations Musicales

    Pour qui a connu cette période du début des années 1970, parler de ces écrits de Roberto Vacca évoque incontestablement l'œuvre de l'artiste Herbert Pagani, « Mégalopolis », qui se réfère explicitement dans ses sources à l'étude de Vacca { voir }.
    H.Pagani est né en Libye (alors colonie italienne) en 1944. Artiste aux talents multiples, il fut révélé en France comme dessinateur fantastique par L. Pauwels dans la revue Planète en janvier 1965. A son talent de dessinateur s'ajoutait une sensibilité écologiste particulière qui était en harmonie avec les idées du "mouvement Planète" dont la motivation était de promouvoir une vision différente du monde. (Pour en savoir plus sur "Planète", et à défaut de se procurer les exemplaires de cette revue, on lira avec intérêt la thèse de Grégory Guteriez "Le discours du réalisme fantastique : la revue Planètevoir le site de G.Guteriez ]).

    l'album Megalopolis - cliquer pour voir la pochette agrandie
    Cliquer sur l'image pour voir
    d'autres vues de l'album

    Également chanteur dans son pays d'origine, l'Italie, il rencontra R.Vacca et réalisa en 1972 l'album Mégalopolis (EMI Pathé Marconi 2C 162-12354/12355) qui comporte deux disques 33 tours d'une durée totale de 1h32mn de chansons, petits dialogues, discours, réalisant une œuvre complète de fiction dont l'introduction précise :

    Cette histoire commence dans vingt ans,
    Quand nos enfants auront vingt ans,
    Et que l'Orient et l'Occident
    Respireront le même oxyde
    Sous un soleil celluloïd
    Et que la vie sera splendide
    Entre les océans d'acide
    Et les Florides de ciment.



    sur Herbert PAGANI

  • la page d'un passionné ]
  • le site institutionnel de Pagani ]

    et en particulier :

  • la page consacrée à l'album ]
  • Extraits sonores :
    cliquer pour un extrait sonore (MP3) [347 ko] et cliquer pour un extrait sonore (Real Audio)

    La dernière face contient une pièce de vingt minutes, "Mégapocalypse", dont le récit des conséquences de la catastrophe (collision de deux avions par suite d'un enchaînement dramatique d'évènements), est mot pour mot inspiré du livre de R.Vacca, mais aussi de Ravage :

    cliquer pour un extrait sonore (MP3) [347 ko]  et  cliquer pour un extrait sonore (Real Audio)

  • ACCIDENT
     
    Carcasses et tripes de ferraille
    percutent au cours de leur descente
    un bras de la Centrale quarante
    en superélectropagaille
    Et l'Europe Thermonucléaire
    reçoit partout ce choc sauvage
    et à la vitesse de la lumière
    la panne se propage...

    (...)
    Monde civilisé
    tu misais sur tes câbles
    l'énergie t'a manqué
    te voilà misérable...

    10 millions de passagers
    se trouvent prisonniers du métro
    Rayons X poumons d'acier
    s'arrêtent dans tous les hôpitaux

    Si Ravage n'est pas cité dans les sources de l'album, la filiation est non seulement évidente, mais aussi confirmée par le chanteur des années 70 Philippe Richeux que j'ai eu l'occasion d'interviewer à propos de sa participation au projet de comédie musicale de La Nuit des temps (voir la page sur les œuvres inspirées de La Nuit des temps ).

    Megalopolis fut ensuite monté en one man show par H.Pagani en 1975, spectacle utilisant des montages de milliers d'images de notre civilisation assemblé par Pagani en utilisant les deux premiers photocopieurs-couleur Rank-Xerox installés en France et en Italie. puis prjetées animées en Multimage sur ecran géant. Mégalopolis fut choisi par le Ministère de la Culture comme spectacle de réouverture du Palais de Chaillot, et invité en 1976 au festival des Deux Mondes de Spoleto. Pagani continua ensuite une carrière d'artiste multi-facettes, et conforta ses origines judaïques en devenant citoyen d'Israël.
    Dix ans après la mort du chanteur (en 1989 d'une "leucémie foudrayante"), Mégalopolis été reprise en comédie musicale au Bataclan en février 1999, avec une troupe qui incluait Francis Lalanne, Dominique Guillo et Anne-Charlotte Pontabry, et resta à l'affiche pour 66 représentations. Le thème est le même, transposé quelques 20 ans plus tard (puisque la menace de la situation pour 1999 semblait bien amoindrie), et certaines chansons "allégées". { voir l'affiche du spectacle }.


    Moins connu du "grand public", l'auteur-compositeur et interprète Pierre Tisserand - qui a par ailleurs écrit la chanson L'Homme fossile dont l'interprétation la plus connue est celle de Serge Reggiani et qui évoque indubitablement La Nuit des temps, bien qu'elle ait été inspirée par la lecture d'un ouvrage de paléontologie écrit par un allemand - a composé en 1976 et interprété dans son album 33 t « Poings et pieds liés » (réf. RCA Victor FPL1 0127) le titre « RAVAGE (A BARJAVEL) » qui reprend de manière rythmée l'essentiel du récit jusqu'à l'épisode de la rencontre du vieux paysan qui n'a absolument pas remarqué qu'une catastrophe était arrivée. Et P.Tisserand conclut par une remarque de portée plus générale :

    A la décharge de ce vieux paysan, les catastrophes, souvent, n'existent que dans la tête des gens.

    { voir les paroles } et [ un site consacré à Pierre Tisserand ].

    Pierre Tisserand m'a indiqué :

    j'ai arrêté la chanson là où j'eusse aimé que le bouquin s'arrêtât - j'adore l'imparfait du subjonctif.

      Pochette de l'album Poings et pieds liés
    Cliquer pour voir cette pochette


    Projets graphiques et cybergraphiques

    Le thème de survie d'une fraction de l'humanité après un cataclysme a aussi bien sûr inspiré les auteurs et dessinateurs de bandes dessinées. La catastophe en question n'est pas néssairement représentée, mais c'est surtout les conditions de reprises de la vie qui donnent de l'intérêt à l'intrigue.

    Paysage de "Chats"

    Inspiré également par des thèmes caractéristiques de « La Nuit des temps », la série en cinq albums de Didier Convard, « Chats » (Éd.Glénat, 1993, puis Dargaud, 1995) voir une présentation ]. raconte l'histoire de la Terre quelques centaines d'années après qu'un conflit nucléaire ait entrainé la mise en ruine des villes, et la dégénérescence du genre humain ramené à l'état de créatures rampantes à moitié aquatiques. Les chats et leurs ennemis les loups se sont vus promus à une évolution stupéfiante et explorent ce monde nouveau où les restes délabrés de la présence des hommes sont représentés avec une intensité dramatique par le dessinateur.

     

    Monde post cataclysmique de la BD "Jeremiah"

     

    Plus directement "redevable" à Ravage, le dessinateur belge Hermann revendique au roman de Barjavel l'inspiration de sa série d'albums « Jeremiah » (Éd. Dupuis).
    Toutefois,le lien réel est assez ténu car, comme déjà signalé, Ravage n'est nullement la description d'un monde après la guerre, alors que c'est cette affiliation qui est indiquée par Hermann lui-même.
    Les aventures du héros, dans une série de 21 albums n'ayant pas de lien de scénario entre eux, relèvent davantage du western dans un monde dont la civilisation, certes basculée suite à un conflit dont il est cependant peu fait mention, bat de l'aile, et dans laquelle le respect des lois semble effectivement le fait d'une époque révolue. voir une présentation ]
     

     

    Ainsi que l'a montré la page principale ( voir ), Phil Venet, alors étudiant en architecture à Bordeaux, fut inspiré par Ravage et les concepts d'urbanisme de Le Cor(nemu)busier pour une création infographique en ligne ] dans le cadre d'un projet de mise en application des possibilités dynamiques de HTML 4...
    Le résultat, dont la lisibilité peut être appréciée de diverses façons, est néanmoins intéressant, car la vision que lui a donnée la lecture de la Ville Radieuse du roman se trouve bien illustrée par ses dessins. On regrettera l'absence de la visite virtuelle pourtant annoncée.

    ARCHITECTURE

    Une autre inspiration dans ce domaine, plus "élargie" et surtout beaucoup plus aboutie, est celle de Mr J. Hilaire, architecte DPLG, dont la thèse « De l'écrit au construit » réalisait une synthèse et une prolongation de la vision architecturale chez Barjavel. Il ne s'agissait pas moins que de la conception d'un lieu architectural consacré au monde de Barjavel, plongeant le visiteur dans un parcours quasi-initiatique à travers une programmation dynamique de l'espace dans les "archétypes" de lieux représentatifs des mondes de l'écrivain : ultra-technique, structure d'œuf, renaissance sur fond de ruines... Cette thèse fut par ailleurs patronnée en partie par la ville de Nyons.
     


    Peurs millénaristes

    La fin du XXème siècle vit la réapparition de frayeurs collectives concernant le changement de siècle, et même en l'occurence de millénaire, qui, au delà de pensées d'origines superstitieuses, se sont trouvées étayées - jusqu'au dernier moment - par un fondement technologique constituant une menace sur les sociétés avancées, "le bug (bogue) de l'an 2000". S'il n'est pas de mon propos de m'étendre sur les tenants et aboutissants de ce problème qui finalement s'est fort heureusement montré discret, rapprocher les "anticipations" projetées par certains groupes - extrêmistes dans leur approche - des évènements racontés dans Ravage révèlent des rapprochements intéressants. Parmi les conséquences possibles du bug figurait en bonne place la panne électrique généralisée causée par des enchaînements de problèmes techniques.
    Certains groupes américains ont anticipé la date fatidique en se réfugiant dans des régions isolées pour y préparer une éventuelle reprise de la civilisation sur des bases non techniques. De nombreux articles, études et contributions ont analysé le problème, on pourra lire en particulier La Quinzaine Littéraire d'août 1998 (no 744) consacrée à l'an 2000 et ses "mythes", et qui fournit une thématiques complète et d'intéressantes références.br>

    Concernant les influences que la littérature de Science-Fiction a pu en recevoir, une étude pédagogique de Christian Lehmann fournit des éléments et comporte des pistes d'approfondissement intéressantes voir cette page ]


    COPYRIGHTS

    Revenir en haut de la page )   ( Revenir à la page principale sur Ravage )