Mes chers Amis,

Il y a les chanteurs qu'on supporte, ceux qu'on exècre, ceux qu'on entend partout, ceux plus rares qu'on écoute, ceux que, le temps d'une saison, on adore. Et il y a Brassens, qu'on aime.

Il y a eu vingt ans ce 29 octobre que Georges Brassens nous quittait, et Barjavel avait écrit ces lignes dans le Journal du dimanche neuf ans plus tôt, le 15 octobre 1972, alors qu'il venait d'interviewer le chanteur et rapportait toutes ses impressions dans ses "Libres propos" de ce jour là. Et il donnait surtout cet avis que les baladins qui croient lui rendre hommage en imitant jusqu'au froncement de leur moustache - même quand ils n'en ont pas - feraient bien de prendre en compte :

Il est facile à caricaturer, impossible à imiter. On imite un apéritif, un champagne, pas l'eau de source.

Si la France est le pays dont on dit que "tout y finit par des chansons", c'est peut-être parce que cette mise en musique des choses de la vie aide à en supporter les peines et à en faire partager les joies.
Chantonner est à la portée de tous, mais écrire des chansons est une activité plus "sérieuse" qui ne s'improvise pas, et qui demande un minimum de talent et de style, devant de plus être en rapport avec "le goût de l'époque" pour parvenir à un certain succès.
L'activité d'un homme de lettres débutant n'est pas toujours particulièrement lucrative, et lorsque le métier doit aussi servir à nourrir une famille, d'autres moyens d'expressions créatrices peuvent avantageusement venir en complément.
Comme je vous le disais le mois dernier, je prépare la page "écrit" du Journal d'un homme simple, tâche qui me fait retrouver l'époque maintenant souvent teintée de nostalgie des années 1950. L'étude approfondie qui se doit d'en être présentée sur le barjaweb m'amène à "creuser" certains passages dans lesquels l'auteur évoque ses diverses activités. Parmi elles, son métier de scénariste est bien connu (et j'en ferais plus tard l'objet d'une section complète du site), mais ses rapports avec le monde de la chanson ne sont pas à négliger.
J'ai ainsi pu établir le détail de la contribution de Barjavel à cet art, et je vous invite à visiter la page du site qui lui est dédiée : http://barjaweb.free.fr/SITE/Chansons/chansons.html.
De plus, je ne peux manquer de rappeler ses bons rapports noués à l'époque de La Nuit des temps, avec l'artiste Annie Nobel (voir son site : http://www.annienobel.com) qui, indépendament du projet de comédie musicale entrepris alors, représente bien un style de chansons de qualité tant textuelle que musicale.
Cet intermède lyrique permettra, je l'espère, de reprendre un peu de souffle à l'entrée de l'automne, et élargira la connaissance que nous nous faisons de l'auteur.
De plus, l'intérêt en est indéniable pour mes amis de Nyons qui entendent bien, lors de la prochaine journée Barjavel, mettre en avant ces créations dans le cadre d'une animation lyrique : on se souvient que la prestation des Amants de la Saint Jean le 25 août dernier était consacrée aux chansons des années 1950, mais eux-mêmes, ainsi que les organisateurs de la journée, avaient été surpris d'apprendre l'existence de chansons écrites par Barjavel sur lesquelles j'avais dit quelques mots.
On ne s'étonnera pas de ne trouver que de courts extraits musicaux "en ligne" sur cette page : je tiens à ce que le respect des droits d'auteurs soit pris en considération, ce sujet est relativement "épineux" et la situation vis-à-vis des ayant-droits de Barjavel est quelque peu complexe.
J'invite le visiteur du site intéressé par une écoute à ... se lancer lui-même dans la recherche d'archives, mais aussi à me contacter pour quelques conseils si nécessaire.

Quelques autres nouvelles :

À bientôt pour ces nouvelles pages "écrits" en construction, et merci de votre fidélité.

Pary sur Arche, le 31 octobre 2001

   G.M. Loup.