L'ÉQUATION de ZORAN,
SIGNE DE RALLIEMENT ?

 

Le visiteur du barjaweb aura pu remarquer, dès la page précédant l'entrée proprement dite du site, la présence de ce symbole à l'aspect énigmatique pour le non-averti :

Équation de ZORAN

L'amateur de l'œuvre de l'auteur, ou ayant approfondi la visite du site, aura reconnu l'Équation de Zoran, telle qu'elle apparaît dans le roman le plus célèbre de l'auteur, La Nuit des temps (p. 133 de l'édition originale aux Presses de la Cité, p. 159 de l'édition Press-Pocket la plus courante actuellement), associée à sa signification telle que l'explique Éléa :

- Ceci est l'équation de Zoran. Elle se lit de deux façons. Elle se lit avec les mots de tout le monde et elle se lit en termes de mathématiques universelles.
- Pouvez-vous la lire ? demanda Léonova.
- Je peux la lire dans les mots de tout le monde. Elle se lit ainsi : "Ce qui n'existe pas existe."
- Et de l'autre façon ?
- Je ne sais pas, Coban sait.

Pourquoi rouge ? Elle apparait de cette couleur lorsqu'Éléa la dessine à l'aide du bâton de rouge à lèvres emprunté à l'infirmière. Et, symbole de la connaissance universelle, elle ornait les vêtements des savants de l'Université de Gondawa :

L'équation de Zoran, timbrée en rouge sur le côté droit de sa poitrine, le désignait comme chef labo.

Cependant, à propos de Coban :

Il portait la sévère robe saumon des laborantins, mais l'équation de Zoran, sur sa poitrine, était imprimée en blanc.

J'ai bien sûr apporté à son sujet quelques développements sur la (page écrit) consacrée à cette œuvre.

Une première question vient à l'esprit du lecteur du roman : comment prononce-t-on Zoran ? : zor-an (comme "temps"), ou "zorann'" (comme "Anne") ?
La question se pose aussi pour les autres noms de personnages masculins gondas de La Nuit des temps : Païkan, Coban, LokanMikan, Mozran, Moïssan et Forkan...
L'examen du texte même révèle l'idée qu'en avait l'auteur : l'analyse des homophonies terminales des mots, produisant en poésie les rimes, est mentionnée énergiquement par Barjavel comme pièce à conviction pour la prononciation du nom du poète François Villon (rimant avec sillon dans son Épitaphe) dans un article des Nouvelles Littéraires du 21 janvier 1965 (voir).
Dans La Nuit des temps, on trouve l'interview radiophonique d'une passante à l'esprit un peu confus :

- Vous croyez qu'ils s'aiment  ?
- Ben, bien sûr !... Elle dit tout le temps son nom !... Balkan ! Balkan !...

La confusion est explicable par l'homophonie, et son explication conduit donc à en déduire qu'il convient de prononcer "zor-an".
Mais j'ai pu recueillir un témoignage plus personnel d'Annie Nobel qui avait monté le projet de comédie musicale inspirée du roman, et avait obtenu de l'auteur une réponse assez... barjavélienne :

« Les gens prononcent comme ils veulent »

À l'époque (vers 1968), les patronymes serbo-croates n'étant pas vraiment connus en France, ces noms étaient vraiments nouveaux. À présent, l'actualité de la dernière décennie fait que des gens vraiment prénommés Zoran sont connus, et l'usage s'est adapté à prononcer "zorann'".

Comme on peut le découvrir sur le barjaweb, je me suis moi-même amusé à en placer des adaptations animées, telles que ces trainées de souris...

Je garde pour moi quelques autres réalisations fantaisistes élaborées à titre d'essai. Certaines vont être également présentées sur la présente page...

Les éléments graphiques sont plutôt rares dans les écrits de l'auteur, celui-ci semblant plutôt préférer laisser le lecteur par lui-même l'aspect visuel des choses décrites par le textes. Je n'ai localisé que deux œuvres contenant dessins ou pictogrammes :

  • La Nuit des temps, qui, en plus de l'Équation de Zoran, montre (page 51 de l'ed. Presse-Pocket) la représentation d'une coupe du sous-sol de l'Antarctique indiquant la disposition de la sphère d'or et des éléments environnants.
     
  • Colomb de la lune, où l'auteur illustre l'histoire que la mère de Colomb lui racontait :

    Le nom de la servante s'écrivait comme ceci : . Cela signifiait Petit-Nid-à-Poissons. Le Ministre du Roi se nommait devant le Roi : Je-Suis-Votre-Serviteur.
     

Pour le lectorat barjavélien, l'Équation de Zoran est devenue de façon non concertée le "symbole" même de l'œuvre de l'auteur, et peut-être de sa philosophie... Il est vrai que l'idée sous-jacente d'Énergie Universelle exprimée dans La Nuit des temps est aussi développée dans sa Lettre ouverte aux vivants, parue en 1978 :

L'énergie universelle ! C'est une idée qui m'est chère depuis toujours. Je crois que l'univers n'est qu'un immense tourbillon de tourbillons d'énergie, une extravagante symphonie en ronds, depuis les rondes lentes et démesurées des galaxies jusqu'aux vertigineuses rotations des minuscules roulements à billes, les atomes, dont NOUS sommes faits, nous, vivants, et toute la matière. Et la tornade générale se poursuit certainement bien au-delà, dans les deux directions, celle du gigantesque et celle de l'infime. L'énergie est. Partout. L'énergie est l'eau primordiale, le matériau polyvalent dont tout est construit. Nous baignons dedans, et notre dedans, c'est elle. Votre cher corps parfait ou tordu, votre sublime cerveau, votre cor au pied, votre estomac aigre, monsieur, votre mignon derrière, madame, et vos seins mollets ou à la coque, et le soleil et le Mont Blanc, et le " vide " intersidéral, c'est la même chose sous des formes différentes, et la pesanteur, l'électricité, la lumière, c'est encore la même chose. Il n'y a qu'UN, dans la multiplicité de ses combinaisons et de ses apparences.

La représentation de l'Équation de Zoran est aussi présente dans (les éditions traduites) de La Nuit des temps, à l'exception de l'édition anglo-américaine (The Ice People), où elle est remplacée par une description textuelle plus détaillée (traduction de Charles Lam Markmann) :
 

Texte anglais
Re-traduction

[...] Elea drew the beginning of a spiral on the paper ; then it was bisected by a vertical straight line; two short lines, one vertival and one horizontal, were drawn inside the spiral. Elea handed the paper to Hoover.
"This is Zoran"s equation", she said.

Éléa traça sur le papier le commencement d'une spirale ; puis elle était coupée par une ligne droite verticale ; deux courtes lignes, une verticale et une horizontale, était tracées à l'intérieur de la spirale. Elea tendit le papier à Hoover.
"Ceci est l'équation de Zoran."

L'édition suédoise (I tidernas gryning), quant à elle, la représente p.103 mais à l'envers !
 

L'Équation de Zoran dans l'édition suédoise

De quelques réflexions que j'ai nourries à son sujet sont ressorties des résonnances plus profondes avec des points biographiques ou thématiques de l'auteur. Ainsi j'ai pu remarquer que l'on pouvait voir la forme de la partie en spirale comme une représentation quelque peu byzantine de la lettre G. Il n'en a pas fallu davantage pour imaginer que, peut-être, le symbole dérive du nom de Gurjieff, le fameux Monsieur G. dont est notoire l'influence sur l'œuvre et la pensée de Barjavel. J'ai ainsi élaboré cette animation (cliquer pour lancer) :
 

Lors de la construction de la page "écrit" consacrée à L'Enchanteur (voir), il m'est aussi venu à l'esprit que cette même lettre G s'associait assez naturellement au Graal, et que, pour certains exégètes et ésoteristes, il n'y a pas loin de cleui-ci à l'Énergie Universelle... On pourra s'en rendre compte en cliquant ci-dessous :
 

Et les connotations mystiques de ce rapprochement, ébauchées dans la description du dessin dans le roman, voient leur sens s'approfondir lorsqu'on les met en regard de la symbolique de la croix chrétienne telle que Barjavel en expose sa conception dans Si j'étais DIeu :

Sans Ma création Je suis inexprimé, mais en elle Je suis pris. Voilà le sens de la crucifixion, depuis toujours. La branche horizontale de la Croix, c'est le Rien. La branche verticale, c'est le Tout, qui pénètre le Rien. L'ensemble, c'est la création. Et Moi cloué dessus depuis toujours.
La branche horizontale de la croix, c'est la matière. La branche verticale c'est l'esprit. La croix, c'est la vie.
La branche horizontale de la croix, c'est la mer, c'est la mère, c'est Marie. La branche verticale c'est Moi. c'est l'Esprit Saint. La croix c'est Jésus, crucifié dès sa conception.
La branche horizontale de la croix, c'est la femme couchée. La branche verticale de la croix, c'est l'homme vertical planté en elle. La croix c'est le vivant.
La branche horizontale de la croix, c'est ta chair. La branche verticale de la croix c'est ton esprit. La croix c'est toi, crucifié entre ton poids et ton élan.
La branche horizontale de la croix c'est toi. La branche verticale de la croix, c'est Moi, descendu en toi et montant de toi. C'est la chute et l'élévation, le péché et l'absolution, la mort et la résurrection, le commencement qui ne finit pas, et la fin qui est commencée. C'est la solution.
La solution au centre de la croix. Au point où l'horizontal et le vertical se coupent, se confondent. Où Je suis toi, où tu es Moi. Le point n'occupe pas d'espace, pas de temps, pas de substance. C'est la porte du retour de toi vers Moi, de la rentrée de la Création dans le Créateur.

Le choix de la représentation qu'il lui donne montre que l'auteur a une grande connaissance des représentations symboliques. Le Dictionnaire des symboles de Jean Chevalier (docteur en théologie, professeur de Philosophie, Ancien directeur à l'UNESCO) et Alain Gheerbrant consacre à la spirale une section étoffée qui confirme bien que

La spirale manifeste l'apparition du mouvement circulaire sortant du point originel ; ce mouvement, elle l'entretient et le prolonge à l'infini : c'est le type de lignes sans fin qui relient incessamment les deux extrémités du devenir... (La spirale est et symbolise) émanation, extension, développement, continuité cyclique mais en progrès, rotation créationnelie.

Et aussi :

La spirale est un symbole de fécondité, aquatique et lunaire. Marquée sur les idoles féminines paléolithiques, elle homologue tous les centres de vie et de fertilité.
Vie, parce qu'elle indique le mouvement dans une certaine unité d'ordre, ou, inversement, la permanence de l'être sous sa mobilité. On la découvre dans toutes les cultures.

D'ailleurs :

Pour de nombreux peuples d'Afrique Noire, la spirale ou l'hélicoïde symbolisent la dynamique de la vie, le mouvement des âmes, dans la création et dans l'expansion du monde...
La spirale revêt clairement ici sa signification fondamentale de mouvement originel, c'est la vibration créatrice des Dogons, qui est à la base de toute création, et dont on peut dire de lui-même il ne fait rien ; mais sans lui rien ne peut être fait.

Et le symbolisme de la croix qui lui est associé par la présence des deux traits perpendiculaires est aussi confirmé :

L'association Croix-Spirale résume l'organisation du monde selon la pensée des Bantou du Kasaï (Congo, Luiua et Baluba). L'axe vertical de cette croix unit la terre (demeure des hommes et, dans son expression chthonienne, des âmes mortes) et le Ciel Supérieur, demeure du Dieu Suprême. Il est lui-même au centre d'une croix sur les branches de laquelle demeurent les Quatre Génies supérieurs, ses assesseurs. L'axe horizontal relie le monde des bons génies (à l'Est) à celui des mauvais génies (Ouest). Le Centre de cette croix primordiale est le carrefour de la-Voie Lactée, où les âmes des morts, après avoir franchi un pont, sont jugées, puis dirigées vers la gauche ou vers la droite (l'Ouest ou l'Est), selon leurs mérites. De l'un à l'autre de ces quatre plans primordiaux, Génies, Esprits et Âmes évoluent en spirale.

Le barjaweb n'est pas le seul à envoir employé ce symbole comme "signalétique", je l'ai aussi trouvé sur le site de mon ami Jérôme F., alias Neptun : [ http://membres.lycos.fr/neptun/barja/barja.html ]. Il est présent aussi sur la page d'un autre amateur passionné de La Nuit des temps : [« http://d.vanhee.free.fr/index2.html ] qui en fournit l'explication sur une page spéciale.

   Equation de Zoran desinée par D. Van Hee

En 1998, un certain Jacques Henri PREVOST écrivit un texte d'inspiration philosophie recueillant ses réflexions humanistes, qu'il intitula L'Univers et le Zoran, en référence à René Barjavel, et dédié

A mes enfants chéris, et aux autres enfants égarés des étoiles, perdus sur cette Terre d'épreuve.

Des extraits significatifs peuvent être téléchargés sur son site : [ http://jacques.prevost.free.fr/ ] où l'on pourra lire sa propre présentation : [ http://jacques.prevost.free.fr/page_005.htm ].

D'autres créations l'ont reprises sous des formes retravaillées, je veux dire en cela redessinées à la main ou au moyen d'outils informatiques, illustrant des réalisations inspirées par Barjavel :

  • projet de jeu vidéo "Zoran", que je présente sur la page (La Nuit des temps les a inspirés)
    Copie d'écran de présentation du projet de jeu
  • livret de la comédie musicale d'Annie Nobel (également présentée sur la page précitée), qui en porte au dos la représentation en pleine page, dont on ne s'étonnera pas qu'elle s'étire pour ressembler à une clé de sol...
    Equation de Zoran par Annie Nobel
  • mémoire de fin d'études d'architecte de Jacques Hilaire (présentée lors du café littéraire de la Journée Barjavel 2001 à Nyons voir). L'Équation de Zoran apparaît aussi de manière monumentale dans la vidéo en images de synthèse qui illustre et complète son travail
    Equation de Zoran par Jacques Hilaire  Equation de Zoran par Jacques Hilaire  Equation de Zoran par Jacques Hilaire

Envisageant que l'Équation de Zoran puisse être un symbole d'un alphabet antédiluvien, j'ai créé cette police de caractère : zoran.ttf (format TrueType pour Microsoft Windows®). Elle ne comporte qu'un seul symbole remplaçant le caractère @ ainsi que le dernier caractère de la table (code ascii 255), ceci pour un usage que je vous laisse découvrir...)

Pour eux qui se demandent comment la signification de l'Équation de Zoran a pu être connue par les savants accompagnants l'expédition antarctique, rappelons que les paroles d'Éléa citées plus haut étaient traitées par la Traductrice qui les fournissait "verbalement" en chacune des 16 langues utilisées pas les membres de l'expédition. Mais on peut penser qu'une étape préalable, seulement connue du philologue Lukos qui controlait la Traductrice et qui a dû l'employer lors de l'angoissante recherche en vue de comprendre les paroles d'Éléa affamée, devait produire des résultats affichés sur un écran, qu'il m'a plu d'imaginer ainsi :
 

Cliquer pour lancer le décodage !
(Meilleur effet avec la police TrueType FUTURE : Télécharger ici )
 

Pour rester dans le domaine des gadgets à tendance branchée, j'ai élaborée une section du barjaweb accessible par téléphone WAP, permettant de visualiser et de télécharger le symbole sur téléphone portable compatible.On pourra en faire un logo de fond d'écran :

Equation de Zoran sur téléphone GSM - image format wbmp
Pour accéder à ce site WAP, entrer l'url ci-dessous dans votre navigateur WAP :
http://barjaweb.free.fr/wap/
(la consultation à partir de la présente page affichera des vues en mode Internet)

J'ai mentionné plus haut l'existence d'authentiques Zoran. N'existerait-il pas un savant originaire d'Europe Centrale qui aurait formulé une équation à laquelle son nom serait resté attaché, et dont il serait amusant de mettre en parallèle le sens physique avec la symbolique de l'auteur ? Je n'en ai pas - encore - trouvé...
Je porte plus d'espoir dans les travaux de mon ami Fabrice qui prépare un doctorat de physique fondamentale portant sur des sujets très... zoranesques [ voir sa page ].

La lecture intertexte de Barjavel montre que si la compréhension profonde et intégrale de l'Équation de Zoran nous reste inaccessible, sa solution numérique peut se trouver par des recoupements. En effet, de même que pous les amateurs de science-fiction le nombre 42 a une signification bien particulière révélée partiellement par Douglas Adams pour qui il constitue la réponse ultime au sens de l'univers (dans sa pentalogie Le guide du routard galactique : voir [ http://www.cafardcosmique.com/auteur/adams.douglas.html ]), un nombre apparaît de manière récurrente au fil de l'œuvre de Barjavel... Je l'évoque à plusieurs reprises dans le (Quizz), ainsi que dans les questions du concours (maintenant terminé !) de la Journée Barjavel 2002 (voir). Si vous n'avez pas trouvé, ce QCU (Questionnaire à Choix... Unique) vous en apportera la révélation. Mais l'explication, s'il y en a une, reste à découvrir...

Pour rester dans le domaine des mathématiques, quelques considérations géométriques m'ont révélé que le symbole de l'Équation de Zoran bénéficie de non-propriétés (on n'en attendait pas moins...)

  • Spirale barrée verticalement et ornée de deux traits perpendiculaires, il n'a pas de centre ni d'axe de symétrie. C'est bien sûr évident, mais visuellement l'effet en est fort perturbant lorsqu'on souhaite disposer le symbole de manière centrée par rapport à son entourage ; on pourra faire ses propres expérimentations ci-dessous :
    Centrage de l'Équation de Zoran
     Déplacer le symbole à l'intérieur du cercle
    pour tenter de le placer de manière harmonieusement centrée
  • Pour une raison similaire, la rotation du symbole parait toujours déséquilibée, que ce soit autour d'un axe vertical ou d'un point...

    La topologie quant à elle établit la propriété de non-connexité du symbole (à cause de ses deux traits "annexes"), et aussi de son complémentaire (les deux "demies-parties" intérieures).
    La conséquence en est que l'on ne peut pas réaliser un objet solide strictement en forme d'Équation de Zoran (les deux traits auxiliaires ne tiendraient pas), ni de "pochoir" (forme en creux), qui ne serait pas manipulable...
    Il reste donc pour cela les ressources de l'image de synthèse qui permet de visualiser ce que serait, par exemple, un pendentif zoranesque :

    Mais Nathalie L., une jeune femme passionnée de La Nuit des temps, m'a fait savoir :

    « J'ai découvert "La nuit des temps" je devais avoir 13 ou 14 ans ! Je suis tombée dedans et je n'en suis plus jamais sortie ! Je voulais appelé ma fille Éléa, mais comme j'ai eu deux fils j'ai trouvé que Païkan était un peu difficile à assumer ! J'adore Ravage, Une Rose au paradis et encore plus Le Grand Secret ! Barjavel me fait rêver et m'emmène dans un autre monde. Et pour moi, l'équation de Zoran symbolise ce monde. Lors de mes dernières vacances au Maroc j'ai fait réaliser par un artisan bijoutier des médaillons en argent représentant l'équation de Zoran... »

    Bijou en argent de Nathalie L.   Bijou en argent de Nathalie L.    Bijou en argent de Nathalie L.
     Comme on le voit, toute la difficulté est de raccorder de façon discrète les deux traits situés dans l'espace courbe...

    Tâche nettement plus aisée lorsque l'on grave la figure sur de la pierre moyennement dure, tels ces médaillons bien particuliers que j'ai réalisés à partir de galets plats ramené de la page de Vaï, à l'extrémité est de la Crète (en face de l'île grecque de Santorin que certains voient comme une origine possible de la légende de l'Atlantide). Leur forme est celle qui "épouise" le mieux l'enveloppe de l'Équation de Zoran, et c'est en faisant ces gravures que me sont venus, comme une illumination, d'une part l'ordre idéal du tracén et d'autre part la signification exacte de ce qu'elle représente. On comprendra que je ne donne pas ici cette explication - après tout, cette révélation garde une certaine valeur initiatique... Mais la cohérence parfaite de cette explication avec les petites phrases que glisse Barjavel au fil de son œuvre ne permet pas le doute...

    Médaillons gravés dans des galets de Vaï

    L'infographie permet également la construction de motifs structurés donnant, lorsqu'on les regarde d'une certaine façon (typiquement à 30 cm de distance, en focalisant le regard à l'infini, derrière le plan de l'image), la perception du relief d'un objet, non directement visible, qui apparaît détaché de la contingence de la pesanteur...
    Ce stéréogramme évoque par sa texture les alluvions tapissant le sol de l'Antarctique sous 4000 m de glace dans lequel la civilisation gonda avait gravé son symbole...

    Cliquer pour voir en plein écran

    Une réalisation que m'a transmise un passionné de la Nuit des temps, Yohann, de Quiberon :

    Plus pragmatiquement, j'ai élaboré un tampon me permettant de sceller ma correpondance privée avec une élégance initiatique :

    Si j'attends donc toujours de voir une création de bijou portant le symbole gravé (en creux ou en relief), certains authentiques passionnés ont franchi le pas et en ont fait une décoration corporelle indélébile, autrement dit un tatouage !
    Je terminerai donc cette page par une galerie de photographies de ces zoranistes de l'extrême...
     
         Olivier B., passionné de tout ce qui touche à l'auteur, actif collaborateur de G.M.Loup, et père d'une petite Éléa.
    Il a aussi réalisé cette scultpure en bas-relief dans la pierre de l'Aveyron.
     
     
    Equation de Zoran gravée par Olivier B.

     
    Maria O., pour qui :

    Depuis longtemps le symbole de l'Équation de Zoran est devenu pour moi comme un modo vivendi et le petit (eh oui il est vraiment petit car il est surtout pour moi et non destiné aux regard des autres) tatouage sur mon omoplate me rappelle sans arrêt que rien n'est impossible. D'ailleurs ne dit-on pas dans cette belle langue qu'est la vôtre  « impossible n'est pas français » ?

    Anaïs C., jeune fille ayant hérité de son père un intérêt pour l'auteur allant grandissant...
    (cliquer sur la photo pour voir le détail...)


    Également Serge Dessinovitch, qui témoigne, sur la page consacrée à La Nuit des temps :

    Ce roman je le porte désormais en moi. Sur moi plus exactement, par un petit tatouage de l'équation de Zoran sur mon épaule.... [...] L'équation de Zoran est universelle, l'amour aussi, l'équation de Zoran est la théorie du tout, l'amour est tout.
    C'est pour moi le message le plus fort de ce livre. Chacun y trouvera le sien, c'est aussi la qualité première du livre de Barjavel.


    Florian C., enseignant de littérature, et grand fan de Barjavel, qui a élaboré son tatouage

    comme le fruit d'une recherche sur le symbolisme de ses deux éléments de ce tatouage, l'équation de Zoran étant intégrée dans une tortue maorie, ce qui constitue une association plutôt réussie esthétiquement parlant. Son emplacement sur le torse fait référence à la place de l'équation sur les tuniques des personnages de La Nuit des temps...


    Nathalie L., dont on a vu ci-dessus les pendentifs zonaresques, a décidé, après l'avoir "gardé vingt ans dans sa tête", de se faire dessiner un tatouage :

    ... il est situé comme prévu sur le dessus de mon pied gauche, il est monochrome (noir), l'équation est pleine, dans un soleil avec 15 branches très stylisées qui ondulent un peu...


    Thomas C., quant à lui, se déclare fan de Barjavel et de cette philosophie de la vie selon laquelle rien est impossible, et qu'il faut savoir regarder avec le coeur et l'esprit simultanément. Il a redessiné l'équation de Zoran pour se la faire tatouer sur le mollet. Il nous déclare :

    Lorsque j'ai lu le roman de Barjavel, j'étais adolescent et je n'étais pas un gros lecteur. Il m'a réconcilié avec la lecture et m'a offert un incroyable voyage.
    Ses pages et l'histoire d'Élea, Simon et Païkan sont autant de choses qui m'ont beaucoup marquées.
    Lorsque j'ai décidé de retravailler l'équation de Zoran, peu de personne ont compris mon attachement et ma croyance en un monde où effectivement ce qui n'existe pas peut exister pour peu que l'on soit capable d'y regarder de plus près et de regarder avec le coeur et l'âme toute entière. Je souhaitais porter cette part de rêve, de mystère et de profonde croyance. Je suis d'ailleurs très fier d'avoir signer mon corps de cette équation.
    Encore aujourd'hui, les gens sont étonnés et je n'explique pas toujours la signification profonde de ce symbole. Peu d'entre eux sont capables d'y mettre du sens.
    De toutes façons, il faut avoir été marqué en profondeur par La Nuit des Temps pour construire du sens autour de sa propre existence et de ce symbole. Bien à vous tous.
    Thomas


     
         Gilles L., sympathique vaudois lui aussi passionné de l'auteur, a réalisé un logo très personnel pour son véhicule futuriste...

     
     
          Éléa H., que ses parents ont prénommée ainsi en hommage à l'héroïne de La Nuit des temps, nous confie :

    « L’équation de Zoran a toujours été chargée de sens pour moi, depuis que j’ai découvert la Nuit des Temps. Aujourd’hui, je la porte aussi fièrement que mon prénom, Éléa. »